D’où vient cette peur ? Cet art est-il réservé aux pervers, aux lubriques et à l’underground ? Est-ce une pratique répugnante, humiliante ou violente ? Le Shibari n’est pas seulement réservé à la communauté BDSM. Avant tout, c’est une forme d’art noble avec ses règles et techniques qui exige une grande attention de la part de la personne attachée.
Shibari : définition
Le shibari est une forme de bondage qui n’a pas uniquement un caractère sexuel : cela implique « simplement » d’attacher une personne et de l’entraver à l’aide des petites cordes de jute tout en créant des formes géométriques avec ces dernières. Cette discipline japonaise demande de la concentration, la connaissance de règles de sécurité, de la pratique et surtout, du respect envers le modèle attaché.
Le Shibari puise son origine dans la société médiévale japonaise. Appelé Kinbaku, il s’agissait d’une technique utilisée par les militaires pour la capture, la torture et le châtiment corporel des prisonniers. Le Shibari était donc uniquement pratiqué par une élite formée à cette technique et nommée Nawashi. Selon le statut au sein de la société japonaise, l’attache pratiquée sur le captif était différente et permettait au premier coup d’œil de distinguer les nobles, les samouraïs ou les gens du peuple. Dans la même idée, l’entrelacement des cordes et leurs motifs permettaient par exemple d’indiquer la raison de l’arrestation.
Le Shibari est une forme de bondage qui n’est pas uniquement sexuelle : elle consiste à « simplement » attacher une personne et la retenir avec de petites cordes en jute, tout en créant des formes géométriques avec elles. Cette discipline japonaise nécessite concentration, connaissance des règles de sécurité, pratique et surtout respect du modèle ligoté.
Le Shibari trouve ses origines dans la société japonaise médiévale. Connue sous le nom de Kinbaku, c’était une technique utilisée par l’armée pour la capture, la torture et les châtiments corporels des prisonniers. Le Shibari était donc pratiqué uniquement par un groupe d’élite formé à cette technique, appelés Nawashi. Selon son statut dans la société japonaise, la manière dont le captif était attaché différait, permettant ainsi de distinguer au premier coup d’œil entre les nobles, les samouraïs ou les gens du peuple. Dans le même esprit,l’enchevêtrement des cordes et leurs motifs étaient utilisés pour indiquer par exemple la raison de l’arrestation.
Le Shibari n’est pas pratiqué de la même manière en Occident qu’au Japon. Bien que les deux fassent référence à la notion de contrainte et d’esthétique érotique, la version japonaise tend vers une forme de massage similaire au Shiatsu, c’est-à-dire la stimulation de certains points énergétiques qui seront sollicités lors du passage de la corde. Il diffère également du massage occidental par sa retenue psychologique et sa recherche du soulagement de la douleur. Une autre différence notable est que les techniques japonaises font peu ou pas usage des nœuds, tandis qu’en Occident, les nœuds sont complexes. Pour les puristes japonais, les nœuds sont inesthétiques et ne sont pas assimilables à l’art du bondage.
Il était tout à fait normal que cet art martial soit adopté par la communauté BDSM, afin de perfectionner les techniques d’immobilisation et d’humiliation érotique. Mais il ne faut pas confondre les communautés Shibari et BDSM. Même si elles se mélangent, chaque clan reste sur son propre territoire. De même, au sein du milieu Shibari, il existe différentes familles : celles qui suspendent ou travaillent au sol, celles qui n’utilisent pas de nœuds, celles qui veulent un Kinbaku pur proche de ses origines, celles qui pratiquent l’esthétique sans sexe, etc.