Sur la Piazza del Campo, la place centrale en forme de coquille, se dressent le Palazzo Pubblico, l’hôtel de ville gothique et la Torre del Mangia, une étroite tour du XIVe siècle offrant des vues panoramiques depuis son sommet en travertin blanc. Les 17 « contrades » historiques (quartiers) de la ville sont construits autour de la piazza.
Sienne (en italien : Siena) est une ville italienne et capitale de la province du même nom dans la région toscane. Sa population s’élevait à 53 900 habitants en 2017.
La ville est célèbre pour son patrimoine artistique et pour le Palio delle Contrade, souvent abrégé par Palio, une spectaculaire course de chevaux où les contrades (paroisses et quartiers) de la ville concourent deux fois par an : le 2 juillet et le 16 août. Elle est inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO.
L’histoire de Sienne :
Selon la légende, Sienne a été fondée par Senius et Aschius, fils de Remus, lui-même frère de Romulus (fondateurs de Rome). Ils ont fui la ville sur deux chevaux donnés par Apollon et Diane, l’un blanc et l’autre noir, pour échapper à la fureur de leur oncle Romulus. Ils se sont arrêtés dans la vallée de Tressa et ont fondé une ville qu’ils ont nommée d’après l’aîné, Sienne (en latin Sena Julia). Le noir et le blanc sont devenus les couleurs de la ville.
Sienne était une ancienne colonie romaine fondée par Auguste. Au 5ème siècle, elle devint un siège épiscopal. La ville commença à se développer au 6ème siècle sous les rois Lombards. Elle devint une cité libre et indépendante au 12ème siècle et fut rivale de Florence d’autant plus en tant que Ghibelline – c’est-à-dire partisane du Empereur – elle s’opposait à la politique des Guelfes – favorables au Pape -de son voisin qu’elle respectait depuis longtemps avant d’infliger une amère défaite en 1260 lors de la bataille Montaperti.
Dès le XIIe siècle, les propriétaires nobles des castellari, des palais urbains avec des tours carrées, contrôlaient un réseau de rues privées qui les reliait à leurs alliés, aux marchés et aux sorties vers la campagne, leur permettant de fuir vers leurs fiefs. À la suite des batailles du XIIIe siècle, les factions victorieuses pillèrent les vaincus et incendièrent leurs palais. Ces endroits étaient considérés comme maudits, tout comme Carthage dans l’Antiquité; reconstruire dessus était interdit en guise de punition. Ces zones négligées sont devenues des cloaques tandis que la municipalité prenait grand soin d’embellir et de décorer la ville. Dans certains cas, les maisons n’étaient pas détruites mais confisquées par la municipalité qui les rasait pour élargir ses rues ou ses places ; c’est ainsi que fut construite Via Supra Posteria (aujourd’hui Costa larga) : dès 1290 sa construction était prévue mais il fallut attendre que Gabrielle Speranza soit déclarée traître et qu’un autre patricien meure en 1360 pour qu’elle soit finalement ouverte au public.
Son saint patron est Ansanus († 304), martyr sous Dioclétien et célébré le 1er décembre. Il est représenté dans un polyptyque à 5 panneaux réalisé vers 1326 par Simone Martini pour le Palazzo Pubblico. C’est l’un des trois panneaux actuellement exposés au Metropolitan Museum of Art de New York.
Au XVIIe siècle, la ville a vu naître l’Académie des Sciences ou Accademia dei Fisiocritici.